Artiste dessinateur en Dordogne

Fabrizio Solinas

Un illustrateur indépendant à l’intersection de deux millénaires

Né en Italie en 1963, je vis et travaille en tant qu’artiste dessinateur en Dordogne depuis maintenant plusieurs années. 

En 1982, j’intègre les Beaux-Arts d’Amiens pour poursuivre mon cycle d’études à l’École Supérieure d’Expression Plastique de Lille. Après l’obtention d’un DNSEP, j’intègre diverses Agences et Studios de Créations dans le Nord de la France (BL/LB, Studio Othello, Hourra l’Agence, BL/LB, Agence Tam-Tam…) avant de créer mon propre Studio jusqu’en 2003. Acteur de la communication graphique culturelle, je réalise de nombreux visuels pour des Théâtres, des Centres Culturels, des événements ponctuels ainsi que des Festivals.

En 2016, je décide de m’installer en tant qu’artiste dessinateur en Dordogne, conquis par son large patrimoine culturel, archéologique, rural et historique. 

Le dessin est une affaire de sensibilité.

Le dessin me permet d’exprimer des contrastes forts. Il associe force et tranquillité, chaos et réflexion. Il combine dureté du trait et finesse du geste.

Par ailleurs,je cherche à représenter ce qui est beau ou laid, consensuel ou dérangeant. Je m’intéresse tout autant à ce qui rassure qu’à ce qui dérange.

D’une façon générale, mon intention reste simple : Inviter l’observateur à réfléchir. À travers l’image, chacun peut se poser ses propres questions. Car le dessin, avant tout, ouvre un espace intérieur.

Le dessin, par sa finesse d’exécution, permet deux lectures complémentaires. D’une part, une lecture globale, visible dans la structure générale de la composition. D’autre part, une lecture intime, nourrie par un fourmillement de détails et de textures. Ainsi, l’absence de couleur se compense par un travail précis sur les valeurs et la matière. 

Cette approche me permet d’explorer pleinement le potentiel de l’illustration graphite. Elle crée un équilibre entre force visuelle et richesse de lecture. Grâce à ce médium, je traduis des tensions, des contrastes, mais aussi des nuances sensibles.

C’est ainsi que le dessin a pris une place centrale dans ma pratique. Peu à peu, il s’est imposé comme une évidence. Il m’a empoigné, lentement mais sûrement, jusqu’à guider ma production récente.

Au sens étymologique du terme, je conçois le dessin tel qu’il a été pensé au XVIème siècle par le peintre italien Giorgio Vasari dont je ne peux résister de partager avec vous cette citation : 

« …celui-ci est comme la forme (forma) ou idée (idea) de tous les objets de la nature, toujours originale dans ses mesures… qu’il s’agisse du corps humain ou de celui des animaux, de plantes ou d’édifices, de sculpture ou de peinture, on saisit la relation du tout aux parties, des parties entre elles et avec le tout. Dans cette appréhension se forme un concept (concetto), une raison, engendrée dans l’esprit par l’objet, dont l’expression manuelle se nomme le dessin (disegno). Celui-ci est donc l’expression sensible, la formulation explicite d’une notion intérieure à l’esprit ou mentalement imaginée par d’autres et élaborée en idée. » Giorgio Vasari (1568).

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