Cette illustration d’art graphite s’inscrit dans la continuité de Parcelle épidermik 1, tout en renforçant subtilement l’équilibre. Ce qui, auparavant, semblait simplement structuré devient ici manifestement contrôlé. Les lignes se densifient. Les parcelles se resserrent. Les routes, se poursuivent d'une illustration à l'autre.
Tout dans l’image semble optimisé. Les surfaces sont calibrées, symétriques, presque rationnelles. On pourrait croire à une prouesse d'aménagement. Pourtant, cet excès d’ordre dérange. Il efface ce qui vivait, ce qui débordait, ce qui résistait. L’organisation devient domination.
Le graphite trace des marques presque mécaniques. Ce paysage n’est plus un organisme, c’est un système. Il fonctionne, certes, mais il ne respire plus. L’œil cherche la faille, un signe d’indépendance, un fragment échappé – en vain.
Et ce qui reste, c’est une tension. L’illustration parle d’efficacité, mais aussi d’effacement. D’une intelligence technique, mais sans mémoire. Cette deuxième œuvre du triptyque agit comme un basculement discret mais irrévocable.
Présentée seule, Parcelle épidermik 2 fonctionne comme un commentaire visuel sur l’appropriation du vivant. Elle intrigue, questionne, installe un doute. Intégrée au triptyque, elle devient la charnière : elle relie le souvenir d’un monde intact à l’annonce de sa rupture.
Elle s’adresse à celles et ceux qui perçoivent l’ambiguïté des formes maîtrisées, et qui lisent entre les lignes. Le format original dévoile toute la rigueur du tracé, mais les reproductions, fidèles dans leur finesse, conservent la tension du propos.
Exposée seule ou dans le triptyque, cette illustration d’art graphite soulève une question essentielle : que reste-t-il après notre passage ?